Dès son plus jeune âge, Claudia se tourne naturellement vers la création artistique.

Aujourd’hui  artiste plasticienne, diplômée du CAPES d’Arts Plastiques et gérante des « Ateliers de Claudia » (ateliers/galerie/café) elle a su trouver un bon équilibre entre la création et l’enseignement.

Avide d’échange, de partage et de transmission, elle réalise des fresques et interventions en école, expose en galerie et travaille aussi sur commande.

Sa pratique personnelle s’est toujours inspirée de la représentation féminine et de la culture africaine.

Ses techniques sont mixtes et ses supports variés (acrylique sur toile, collage et peinture sur bois, toiles, meubles, sacs, stores….).

« C’est plus que représenter mais donner des instants de la vie, de ma vie. »

Claudia.

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« Visages, fragment de corps, regards, Claudia expose les femmes. Elle les raconte, les révèle, les dévoile et jamais ne les exhibe.

Le détail d’un corps, une bouche laissant s’envoler la chaleur d’une vie, l’euphorie d’une danse, chacune de ses créations est une situation, un récit reliant l’être à ses émotions.

Loin des chairs au repos et des portraits surpris, Claudia magnifie le mouvement, la tension, le jaillissement, le don de soi. Le choix de formats verticaux lui permet de saisir l’instant de la lutte, de la victoire, du flamboiement.

Ses peintures acryliques sont des cris, ses collages sur bois des éclats, dans une profusion de lumière et de couleurs ardentes.

Libre de toute revendication, de toute inscription dans un mouvement, la continuité de son chemin artistique est à chercher dans l’intime quand il rejoint l’universel.

Souvent seules, parfois en couple, ses figurations puisent leur source chez nos soeurs d’Afrique ou chez nos filles d’Europe.

Le choix de supports variés (vase, meuble, store, toile, sac) place ces portraits dans le quotidien magnifié mais jamais corrigé : la femme est belle parce qu’elle se dresse, se tend, s’appartient et s’affirme.

Les contours cernés la protègent et conservent sa pudeur. Jeune fille ou mère, en action ou dans un moment de rêverie, elle ouvre toujours la voie vers le sublime et l’accomplissement de soi.

Les traits graphiques – bulles, volutes, angles acérés – rendent les silhouettes ciselées, invitant le spectateur à achever par son imaginaire le tête à tête avec la toile.

Car il s’agit toujours de circulation entre la vie et l’art. Sa source d’inspiration s’enfante dans l’aventure humaine.

Ses fresques réalisées dans un cadre scolaire témoignent de son plaisir à associer les plus jeunes au mouvement créatif, à composer à partir de leur joie, leur grâce, leur énergie.

Diplômée du Capes d’Arts Plastiques, elle transmet avec générosité ses méthodes et communique sa créativité.

Aussi, chacune de ses oeuvres et un miroir de nos propres impulsions, de ce qui nous anime, nous bouleverse, de ce qui bout et veut franchir le pas, de tout ce qui s’exprime malgré nous, nous saisit.

Figures guerrières, élancées, vibrantes, les femmes nues des acryliques n’en sont pas pour autant choquantes ou subversives.

Pas plus que les portraits des collages, soulignés par des interventions graphiques, ne procèdent de l’art du masque.

Une dynamique du dévoilement est à l’oeuvre, qui révèle et protège à la fois, permettant l’expression du secret sans mettre le spectateur dans une posture

d’intrus.

C’est en projetant l’intime en toute sécurité, en fixant l’explosion sans la figer, que Claudia exprime avec délicatesse toute son estime des femmes.

Ni vierges ni madones, elles sont revisitées en méduses, en égéries, sans cesse réinventées, en pleine métamorphose, en constante renaissance.

Se régénérer au contact de ces muses est un retour vers soi en même temps qu’une ouverture à l’Autre.

Il n’est question là que de rapprochement.

C’est toujours une histoire. Une nouvelle rencontre. »

Elisabeth Morvan